La dispersion des votes aux législatives du 6 octobre 2019 et la forte abstention (près de 60 %) sont les signes d’une attente non satisfaite. Les petites formations, les écuries présidentielles comme Afek Tounès, Machrouh Tounès, Al Badil (de l’ancien premier ministre Mehdi Jomaa, 2014) seront quasiment inexistantes au Parlement. La gauche socialiste ou sociale-démocrate qui n’aura plus que deux députés aura disparu avant d’avoir trouvé ce qui ne va pas dans sa manière de « dialoguer avec le peuple ». L’échec (2,4 % et 1 élu) d’un parti champignon comme Aich Tounsi montre qu’on ne renouvelle pas le politique en proclamant : « n’ayez pas par peur, nous ne sommes pas un parti », en y injectant des techniques de marketing et en achetant de l’influence. Les législatives ont également réglé le sort de Nidaa Tounès, créé en 2012 par Béji Caïd Essebsi pour rassembler la famille « moderniste », majoritaire en 2014 et qui n’aura que 3 députés cinq ans plus tard.