Tous les soulèvements qui ont envahi récemment nos écrans ont été déclenchés par une étincelle : la mesure de trop. Hausse du prix des carburants (Haïti, Équateur, France), du ticket de métro (Chili), du pain (Soudan), ou imposition d’une taxe sur WhatsApp (Liban). À Hong Kong, ce fut le projet de loi sur l’extradition. En Russie, le rejet de candidatures indépendantes avant des élections locales. En Algérie, l’annonce d’une cinquième candidature de Bouteflika.
Mais au-delà de ces éléments déclencheurs, y a-t-il des points communs entre ces soulèvements ?
« Outre la durée et le côté répété de ces soulèvements, il y a aussi des traits sociologiques identiques », détaille Frédéric Thomas, docteur en sciences politiques et chargé d’étude au Cetri (Centre Tricontinental, qui étudie le développement et les rapports Nord-Sud).