Article paru dans Le Soir (du 5 mai 2020) avec les analyses de Frédéric Thomas, chercheur au CETRI.
C’était il y a quelques mois, mais on a l’impression qu’il s’agit d’un autre monde. Souvenez-vous de ces foules résolues qui, de Hong Kong au Chili en passant par l’Irak et l’Algérie, remplissaient semaine après semaine les centres-villes pour protester contre la hausse des prix, la corruption des élites, les inégalités sociales, la mal gouvernance.
Le Covid-19 et le confinement ont, sur ce front-là, apporté un certain répit aux gouvernements qui, malgré les lacrymogènes et la répression, n’arrivaient pas à faire cesser ces mouvements. Sont-ils morts, étouffés ? Continuent-ils à couver, prêts à reprendre dès la réouverture de l’espace public, ou même avant ?
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