Le sort des petits producteurs reste compromis, à l’heure où s’exercent de nouvelles pressions sur les terres. Promue par les institutions internationales, la « cohabitation harmonieuse » entre agrobusiness et agricultures paysannes ne change pas la donne. Les fameux scénarios « gagnant-gagnant » de la Banque mondiale sont illusoires. Plus que jamais une réforme en profondeur du système agricole et alimentaire international axée en priorité sur le renforcement des agricultures paysannes et la reconnaissance du rôle central joué par les paysans dans la lutte contre la faim s’impose. Elle ne pourra que s’appuyer sur une approche fondée sur le droit et des politiques adaptées aux contextes locaux, garantissant l’accès à la terre et assurant la protection des paysans face aux
marchés internationaux...