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Haïti : une crise sans fin

  • Un chaos alimenté par l’impunité ?

Ecouter l’émission Géopolitique sur RFI :

Plus de 1 500 morts depuis janvier 2024 en Haïti : la situation est cataclysmique, a averti l’ONU cette semaine en déplorant que des « frontières poreuses » facilitent l’approvisionnement des gangs en armes et munitions... Des gangs qui ont uni leurs forces début mars 2024 pour attaquer différents sites stratégiques de Port-au-Prince dans l’idée de renverser le Premier ministre Ariel Henry… Bloqué à Porto Rico, territoire américain, celui-ci a finalement démissionné le 11 mars 2024.

Les gangs, eux, ne cessent d’étendre leur emprise sur la capitale dont ils contrôlaient déjà 80%. Résultat : plus de 33 000 personnes ont fui, ces dernières semaines, l’insécurité de Port-au-Prince pour rejoindre les départements du grand Sud, et 5 millions et demi de personnes ont aujourd’hui besoin d’aide humanitaire. Les Occidentaux, eux, évacuent leurs ressortissants.

Mercredi 27 mars 2024, le futur Conseil présidentiel de la transition s’est engagé à restaurer « l’ordre public et démocratique » en nommant, « dès son installation », un ou une Première ministre avec qui un gouvernement d’union nationale sera formé. Il a également promis de soulager la souffrance du peuple haïtien, d’organiser des élections libres et de mener des réformes nécessaires pour le progrès d’Haïti.

Est-ce un premier pas vers le déblocage de la crise politique ? Comment organiser des élections et mener des réformes dans un tel climat d’insécurité ? Et à qui profite cette insécurité ? Faut-il négocier avec les gangs ? Le pays peut-il être remis sur les rails tant que la justice n’est pas passée ? Le chaos en Haïti est-il alimenté par l’impunité ?

Avec Frédéric Thomas, Chargé d’études au CETRI, Centre tricontinental, spécialiste de Haïti

  • Haïti : « Barbecue » se dit prêt au dialogue.

Ecouter l’intervention dans Appels sur l’actualité sur RFI : 11’30-15’30

Après avoir menacé de déclencher une guerre civile si Ariel Henry ne démissionnait de ses fonctions de Premier ministre, le puissant chef de gang Jimmy Chérizier, dit Barbecue, se dit ouvert a dialogue. Avec qui souhaite-t-il négocier sachant qu’il ne souhaite pas discuter avec les autorités de transition ?

Avec Frédéric Thomas, Chargé d’études au CETRI, Centre tricontinental, spécialiste de Haïti.


Les opinions exprimées et les arguments avancés dans cet article demeurent l'entière responsabilité de l'auteur-e et ne reflètent pas nécessairement ceux du CETRI.