Dans l’Humanité, avec les analyses de Frédéric Thomas (CETRI).
Depuis le début du mois, la perle des Caraïbes se trouve à nouveau victime des bandes armées. À Port-au-Prince, dans la commune de Cité Soleil, de violents affrontements ont éclaté à l’initiative d’une coalition de gangs « G-9 » pour obtenir des positions stratégiques tenues par d’autres groupes. Ces combats ont déjà engendré près d’une centaine de morts . « Dans cette zone, on trouve le terminal pétrolier de Varreux, le plus important du pays qui alimente la capitale et tout le nord d’Haïti. Donc si vous détenez l’accès, vous décidez de température sociale de l’île car il permet d’alimenter une bonne partie du territoire en carburant », nous explique Max Bordey, installé dans le sud de l’île où il dirige une structure Aquadev permettant notamment l’accès à l’eau.
Quelques mois auparavant, entre fin avril et début mai, 200 personnes avaient été victimes de batailles similaires et toutes aussi meurtrières dans les quartiers populaires de Tabarre et de Croix-des-Bouquets de la capitale. Des bandes armées rivales s’étaient alors affrontées durant une dizaine de jours. À Cité Soleil, les mêmes horreurs se répètent, déplorent les habitants. « Le pays vit quasiment en direct les pires atrocités commises par les gangs », constate le quotidien haïtien Le Nouvelliste. Dans un récent rapport, l’ONG Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), fustige le comportement « de l’actuelle coalition politique au pouvoir, dirigée par le premier ministre de facto Ariel Henry, qui continue (...)
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