Dimanche dernier, un groupe de dix catholiques a été enlevé dans une banlieue de Port-au-Prince, la capitale de Haïti. Parmi eux figurent un missionnaire et une religieuse français. Une rançon de plusieurs millions de dollars a été réclamée, témoignant qu’il s’agit d’un crime crapuleux.
Ce type de rapt est loin d’être une exception en Haïti. Depuis plusieurs mois, la population manifeste contre l’insécurité qui règne dans l’île. En février, une opération d’évasion de plus de 400 détenus avait eu lieu dans une prison, au cours de laquelle 25 personnes ont trouvé la mort.
À l’insécurité se joint une crise constitutionnelle d’envergure. Ces violences ont entraîné la démission du gouvernement hier, qui n’a pas su les endiguer. Le président du pays, Jovenel Moïse, est lui aussi vivement contesté pour sa pratique autoritaire du pouvoir et son refus de quitter sa fonction en février dernier.