Entretien avec Frédéric Thomas paru dans Libération.
Au moins 20 civils tués, selon les dernières estimations, des dizaines de blessés et des accusations de viol contre des hommes armés. Haïti est entré le 24 avril dans une inquiétante spirale de violence, nouvel épisode de la guerre des gangs qui bouleverse le pays et fait désormais des ravages dans les quartiers Nord de la capitale, Port-au-Prince. Pour Frédéric Thomas, docteur en science politique et chargé d’études au Centre tricontinental, les massacres commis ces derniers jours reflètent le pouvoir accumulé par les bandes armées d’Haïti depuis un an et demi, avec la complicité, dit-il, d’un exécutif local affaibli et corrompu.
Qu’est-ce qui a déclenché ce regain de violence qui frappe Haïti depuis huit jours ?