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Demande d’intervention étrangère en Haïti : « un marqueur de la faillite du gouvernement »

Les manifestations antigouvernementales se poursuivent à travers tout le pays. Aux Gonaïves, les bâtiments d’entreprises appartenant au ministre de la Défense ont été pillés. Les protestataires dénoncent la demande du Premier ministre d’intervention d’une force armée étrangère.

Frédéric Thomas sur RFI, au micro de Mikaël Ponge dans le Journal d’Haïti et des Amériques, le 12.10.2022 :

Pour la 2eme journée consécutive hier (11 octobre 2022), la ville des Gonaïves était totalement paralysée. Les manifestations quotidiennes pour réclamer le départ du Premier ministre Ariel Henry n’avaient pas encore commencé, que plusieurs dizaines de personnes, le visage cagoulé, ont pillé des locaux d’entreprises appartenant au ministre de la Défense.

Les protestataires dénoncent l’appel du gouvernement à une force militaire étrangère pour tenter de desserrer l’étau des bandes criminelles sur le pays. Une détermination qui n’étonne pas notre invité, spécialiste d’Haïti. « Dans la constitution, il est bien inscrit le principe d’indépendance et de souveraineté, donc on est face à un fait inédit où un gouvernement qui n’est pas envahi appelle une intervention armée internationale pour régler des problèmes internes » explique Frédéric Thomas, docteur en Sciences politiques au CETRI, le Centre tricontinental. « Cela apparait aux yeux de la population comme une nouvelle humiliation et surtout le marqueur de l‘incapacité du gouvernement à régler les problèmes auxquels le pays est confronté. C’est un marqueur de la faillite de ce gouvernement et de la diplomatie internationale » note Frédéric Thomas.

Frédéric Thomas répondait également aux questions des auditeurs sur RFI, dans Appels sur l’actualité le 14.10.2022 :

(page de l’émission)

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Les opinions exprimées et les arguments avancés dans cet article demeurent l'entière responsabilité de l'auteur-e et ne reflètent pas nécessairement ceux du CETRI.