Malgré l’espoir un temps incarné par la présidence Tshisekedi, les mécanismes de la prédation s’avèrent bien ancrés au Congo-Kinshasa. Prédation externe, liée aux convoitises étrangères pour les ressources naturelles dont regorge le pays. Prédation interne, liée à la voracité de l’oligarchie politique pour les ressources de l’État… et de la population. Au-delà de la violence armée à l’Est, ces facteurs nourrissent une violence sociale et politique ordinaire. Mais ce constat n’est-il pas trop sombre ? Dans quelle mesure le lancement de nouvelles politiques publiques, les changements géopolitiques et le renouvellement des formes de résistance populaire et citoyenne autorisent-ils à le nuancer ?
Pour répondre à ces questions, quatre contributeur·rices à cette livraison d’Alternatives Sud ont partagé leurs analyses :
Albert Malukisa, économiste du développement, professeur à l’Université catholique du Congo et chercheur associé à l’Institut des politiques de développement (IOB) de l’Université d’Anvers.
Clémentine Sangana, professeure de sociologie à l’Université de Kinshasa, experte à ONU Femmes, membre du Réseau des chercheur·euses sur le genre en RDC.
Bienvenu Matumo, militant de la Lucha, doctorant en géographie sociale et politique à l’Université de Paris-8.
Géraud Neema Byamungu, analyste des relations sino-africaines, éditeur francophone du « China Africa Project ».
François Polet (CETRI), qui a coordonné Congo (RDC) : reproduction des prédations, animait la discussion.