Le commerce électronique (ou e-commerce) prend de plus en plus d’importance dans le monde actuel, et la pandémie du Covid-19 a contribué à cette accélération. Qu’il y ait des règles sur la manière dont le commerce électronique doit être organisé au niveau mondial semble donc logique en soi.
Début 2019, 76 membres de l’Organisation mondiale du commerce ont déclaré vouloir entamer des négociations à ce sujet. Mais dès le départ, l’ordre du jour de ces négociations a été récupéré par les grandes entreprises technologiques, telles que Google et Alibaba. Les géants du numérique veulent surtout sécuriser leur modèle économique à travers ces négociations. Cet objectif repose sur un accès illimité aux marchés mondiaux, un transfert et un stockage illimités de données commercialement intéressantes et le moins possible de réglementations gouvernementales qui interfèrent avec leur modèle économique.
La brochure (à télécharger ci-dessous) explique ce qui est en jeu pour les travailleuses et travailleurs, les consommatrices et consommateurs ainsi que les gouvernements, ici et dans le Sud.
Si nous laissons faire les grandes entreprises technologiques, un mauvais accord risque de conduire à un monde avec beaucoup d’emplois bas de gamme sans protection des droits fondamentaux, une érosion des droits à la vie privée des consommatrices et consommateurs et l’impossibilité pour les gouvernements d’imposer des règles au service du bien commun aux géants du numérique.
Dans un document de position « Les négociations commerciales internationales sur le commerce électronique » (à télécharger ici), la plateforme Commerce juste et durable formule un certain nombre de recommandations et de demandes à l’intention du Gouvernement belge et de la Commission européenne, qui devraient veiller à ce que le commerce électronique profite à tous les travailleuses et travailleurs ainsi que citoyennes et citoyens du monde entier, et non principalement aux actionnaires des géants du numérique.
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